Recherche, primes, durée, satisfaction… un sondage dresse le panorama des stages au Maroc.
Entreprises et étudiants ne sont pas tout à fait sur la même longueur d’onde en matière de stage. C’est ce que révèle le baromètre 2015 réalisé pour le compte du site Stagiaires.ma. Il s’agit d’un sondage réalisé auprès de 46 000 étudiants et 520 recruteurs. Le recours aux stagiaires se confirme : 87 % des managers interrogés déclarent avoir besoin de stagiaires et 62 % reconnaissent y faire appel.
Les recruteurs trouvent ces jeunes principalement grâce à leur banque de CV interne, aux réseaux sociaux, aux sites Internet spécialisés et aux écoles. Celles-ci représentent la principale source de recherche de stages pour les étudiants. Mais les deux parties avouent avoir des difficultés pour trouver chaussure à leur pied.
Côté managers, plus de la moitié citent le manque de réactivité de l’école, l’absence des candidats lors des entretiens ou encore la qualité des profils. Côté stagiaires, c’est la prise de contact et le suivi de la candidature qui leur posent le plus de problèmes.
Les entreprises à la recherche de stages longs
Le décalage entre l’offre et la demande se fait ressentir dès la question de la durée du stage. Si entreprises comme étudiants cherchent souvent pour 3 à 6 mois, 29 % des recruteurs aimeraient des stagiaires pour plus de six mois alors que seulement 3 % des jeunes recherchent pour une aussi longue durée.
En ce qui concerne les domaines d’activité, là aussi il y a inadéquation. Les offres concernent surtout le commercial, la production/technique ou la finance/gestion, alors que les demandes concernent plus l’achat et le marketing/communication.
Peu de primes
Et au final, étudiants et managers encore davantage ne sont généralement pas satisfaits de cette expérience. Parmi les managers interrogés pour l’enquête, seul 1 % se déclarent très satisfaits, 18 % satisfaits, mais 20 % pas du tout satisfaits. Le point noir d’après eux : le manque d’assiduité et de ponctualité de la part des stagiaires. Côté étudiants, ce sont les indemnités qui constituent la principale source d’insatisfaction. Il faut dire que plus de la moitié déclarent n’en avoir eu aucune et pour les chanceux, les indemnités sont la plupart du temps inférieures à 1 000 dirhams.
Malgré tout, d’après ce baromètre, les stages restent utiles pour trouver du travail ensuite. L’employabilité augmente avec le nombre de stages et encore plus avec la durée cumulée de ces stages. Ces expériences sont d’autant plus utiles pour l’employabilité lorsqu’elles sont spécialisées, que les stagiaires ne cumulent pas trop de fonctions différentes au sein de l’entreprise.