Pour leur part, les étudiants et jeunes lauréats ont aussi été touchés par la crise, à des proportions sensiblement différentes selon qu’ils relèvent d’établissements publics ou privés. 20% des contrats de travail des jeunes lauréats des établissements privés ont été maintenus contre seulement 8% pour ceux du public. Pour les stages, c’est 31% contre 7% respectivement. Une situation due, selon les spécialistes de Stagiaires.ma, au déséquilibre en termes d’accompagnement. « Dans leur recherche d’une nouvelle opportunité, 2% seulement des étudiants du public affirment avoir été accompagnés par leurs établissements contre 28% pour ceux du privé, remettant ainsi au goût du jour l’importance de l’accompagnement pour booster l’employabilité des jeunes », est-il expliqué.
Seulement 17% des recrutements maintenus
Dans cette dynamique, des différences apparaissent selon les catégories d’entreprises. Avec 61% de recrutements maintenus ou partiellement maintenus, les TPE ont moins fait appel à la suspension ou le report comme solutions structurelles face à la crise, comparées aux grandes entreprises (13%) et les PME (15%). Même dynamique en termes de stage : les TPE ont le plus sauvegardé leurs offres de stages avec 65% de stages maintenus ou partiellement maintenus contre 9% et 11% respectivement pour les PME et les grandes entreprises.
Autre résultat dégagé de l’étude : les jeunes lauréats des établissements publics sont plus touchés que leurs confrères du privé. 61% de recrutements suspendus pour le public contre 37% pour les écoles privées, et 62% des stages d’étudiants du public suspendus contre 26% pour le privé.
En termes d’accompagnement des étudiants par leurs établissements, un triste constat se dégage. 98% des étudiants du public affirment n’avoir bénéficié d’aucun accompagnement pour la recherche d’une nouvelle opportunité contre 78% pour le privé. C’est aussi 47% d’étudiants du privé qui ont été accompagnés par leurs écoles à trouver une alternative au stage contre uniquement 9% pour ceux du public. Résultats : seuls 8% des contrats de travail des jeunes lauréats des établissements publics ont été maintenus contre 20% pour ceux des écoles privées.