Destiné à mettre l’étudiant en rapport avec le monde professionnel, le stage est une étape importante pour compléter les acquis académiques et confronter l’étudiant aux réalités du terrain. Cependant, sa réussite est conditionnée par le respect de certaines règles obligatoires, notamment la conclusion d’une convention tripartite entre les parties concernées.
À l’heure où l’intégration des jeunes diplômés dans le marché du travail demeure un réel enjeu pour les universités et les établissements de l’enseignement supérieur, l’évaluation de l’impact réel des stages sur cette intégration prend aujourd’hui toute sa valeur. Beaucoup d’études ont démontré l’efficacité ainsi que l’obligation des stages pour une bonne insertion professionnelle.
Quelle que soit sa nature, cette expérience est une vraie opportunité pour ces demandeurs pour approfondir leurs savoirs et développer des compétences relationnelles. En effet, il s’agit d’une pratique qui facilite le passage entre le monde de l’apprentissage et celui professionnel.
Les acquis académiques se trouvent confrontés à la réalité du terrain. Cet acte permet donc au stagiaire de s’ouvrir sur d’autres types d’apprentissages adaptatifs et progressifs, d’assimiler de nouveaux comportements responsables et appropriés. L’idée est de préparer le stagiaire au mode du travail et au métier projeté. Savoir dans quel environnement évoluer, acquérir un savoir-faire direct, tester ses capacités professionnelles, repérer ses forces et faiblesses, vivre une expérience enrichissante… tels sont, entre autres, les enjeux et les défis à relever. D’une façon plus globale, le stage est un excellent moyen de professionnalisation. Il fait partie intégrante du curriculum vitae, pris en compte lors du processus d’embauche. Mais pour se conformer aux règles, une convention de stage s’impose.
La conclusion d’une convention tripartite, un acte obligatoire
Avant d’effectuer un stage, il est de coutume de prendre en considération certaines formalités. Le stage doit nécessairement faire l’objet d’une convention conclue entre le stagiaire, l’organisme d’accueil et l’établissement de formation. Cet acte écrit doit indiquer, entre autres, l’activité confiée au stagiaire, le délai de stage, les conditions d’encadrement, les horaires, les avantages accordés notamment la gratification salariale et le régime protection sociale… Le non-respect de ces engagements entraîne la remise en cause de cette pratique. Pendant le déroulement du stage, l’étudiant conservera son statut de stagiaire. Cependant, ce dernier bénéficie des mêmes droits qu’un salarié ordinaire.
L’article 5 du Code de travail énonce que «Les bénéficiaires des stages de formation-insertion et de formation par apprentissage sont soumis aux dispositions relatives à la réparation des accidents de travail et des maladies professionnelles ainsi qu’aux dispositions prévues par la présente loi, notamment en ce qui concerne la durée du travail, le repos hebdomadaire, le congé annuel payé, les jours de repos et de fêtes et la prescription».
À noter qu’une fois la période de stage achevée, l’organisme d’accueil doit remettre à l’étudiant stagiaire un certificat mentionnant la nature ainsi que la durée effective du stage. Ce certificat peut favoriser son insertion professionnelle dans un futur proche.
Le rapport de stage
Le rapport de stage est le résumé de l’expérience acquise lors de l’accomplissement des missions confiées. Le rapport doit être directement remis par l’étudiant au responsable du stage. Le rapport avec le certificat délivré par l’organisme d’accueil serviront de repères pour l’évaluation et à la validation du stage. Côté forme, le rapport doit être rédigé avec un style concis et correct.
Les images, ainsi que les photos sont recommandées par les professionnels. Côté fond, ce document doit faire l’objet d’un résumé et d’une synthèse générale (dates d’entrée et de sortie, l’origine de ce stage, la présentation de l’entreprise, la description de la mission, des réalisations, des freins rencontrés dans le stage…).
Youssef El Hammal, directeur fondateur de Stagiaires.ma
«69,7% des étudiants recherchent des stages entre le mois de juin et de septembre»
«Convaincre un employeur d’ouvrir les portes de sa société à un stagiaire ne s’improvise pas. Et puisqu’un stage est, avant tout, un moyen pour l’étudiant de découvrir le monde de l’entreprise, il sera dommage de gâcher la période de stage en effectuant des tâches qui ne correspondent pas au profil de l’étudiant, ou qui ne l’aideront pas à évoluer. Notre premier conseil serait de s’y prendre à l’avance. Un étudiant à la recherche d’un stage devrait s’organiser quelques mois avant la date prévue, afin de trouver le poste qui correspond à ses attentes en matière de découverte et d’apprentissage, et qui apportera une valeur ajoutée à son parcours professionnel, qui commence dès le premier stage effectué.
Ce qui permettra de faire face à une concurrence rude, surtout pendant la période de pic en été. Suite à notre récente étude effectuée auprès de 310 managers et 2.800 étudiants, 69,7% des jeunes apprenants recherchent des stages entre le mois de juin et de septembre, contre 19,7% avril et mai. Mais avant de se mettre en quête, l’étudiant est amené à définir ses envies et les objectifs qu’il désire atteindre à la fin de son stage. Pour cela, se poser quelques bonnes questions serait la première étape qui précède la recherche. Il sera, également, intéressant pour l’étudiant de multiplier ses rencontres et de visiter les salons et forums, afin d’entrer en contact direct avec les responsables de recrutement, car toutes les entreprises ne publient pas leurs offres de stage sur les sites web. Compter sur son réseau professionnel et sur ses connaissances serait une piste. L’étudiant ne doit pas hésiter à transmettre son CV à toute personne pouvant le recommander ou déposer sa candidature au sein d’une entreprise à la recherche de stagiaires. En parlant de CV, la qualité de rédaction de ce dernier ne doit pas être négligée. Si un étudiant en cours de formation manque d’expériences professionnelles, qui valoriseront son profil, il pourrait mettre en avant ses passions, ses expériences au sein d’associations ou activités sportives, sans oublier de parler des jobs d’été. Viser les grandes entreprises ne sera pas toujours une bonne idée, intégrer une petite structure serait plus facile et plus bénéfique, car l’étudiant aura plus de chance de travailler au sein d’une équipe et d’avoir de réelles responsabilités.
À la fin du stage, il faut garder le contact avec ces connaissances que l’étudiant ait apprécié le stage ou non. Enrichir son réseau professionnel ne peut être que bénéfique pour le futur d’un jeune diplômé, qui recherchera plus tard un emploi ou des opportunités d’affaires».
Source : http://lematin.ma/journal/2015/insertion-profesionnelle_le-stage-une-premiere-immersion-dans–le-monde-de-l-entreprise/223666.html