Le modèle marocain donné en exemple aux porteurs de projets
LIPAV, société marocaine pressentie pour le prix de 100.000 dollars
«L’innovation est un élément transversal de tous les écosystèmes, qu’ils soient axés textile, pharmacie, métiers de l’information…», précise d’emblée Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie. C’était lors de la première journée du Prix de l’innovation pour l’Afrique (PIA). Un événement initié par la Fondation africaine de l’innovation (FAI), qui récompense les meilleures innovations du continent (12 et 13 mai à Skhirat). «Le but est d’impulser un esprit d’innovation 100% africain. Ce qui nous a permis de créer 3.000 applications, 925 rien que pour cette année», explique Jean-Claude Bastos De Morais, membre-fondateur du conseil de la FAI. Pour Bastos, le choix du Maroc s’explique par les efforts déployés pour mettre en place des écosystèmes dédiés à l’innovation. «Les innovateurs africains se doivent d’utiliser les écosystèmes d’innovation marocains pour multiplier la valeur ajoutée». Doté d’une enveloppe financière globale de 150.000 dollars, le PIA récompense les lauréats primés en fonction d’une grille graduelle: 100.000 dollars pour le lauréat qui représente la meilleure innovation, 25.000 dollars pour le second prix réalisant le meilleur potentiel commercial ou encore 25.000 dollars pour le prix spécial de l’innovation entraînant l’impact social le plus élevé sur la communauté. La plateforme du PIA s’articule autour de 5 axes: Agriculture et agro-industrie, environnement (énergie et eau), santé et bien-être, TIC ou encore industrie manufacturière et services. Cette 4e édition a reçu 925 candidatures en provenance de 41 pays africains. Parmi les 925 candidats (dont 100 Marocains), seuls 10 porteurs de projets ont été retenus pour la finale. Une short list qui ne comprend qu’une seule start-up marocaine: LIPAV. Une société spécialisée dans la pharmacologie, notamment la conception d’une solution alternative brevetée d’antibiotiques d’élevage qui contribue à réduire la résistance aux antibiotiques chez les humains. «Nous utilisons des substances naturelles et moins chères en tant qu’alternative aux antibiotiques dans le domaine vétérinaire. C’est l’un des rares domaines de recherche dans lequel le Maroc a une expertise avérée depuis 1975», explique Adnane Remmal, directeur de LIPAV. Parmi les candidats, l’on retrouve Farm Africa Capital, un modèle agro-business kenyan spécialisé dans le financement ou encore le partage des risques dans le domaine de partage des bénéfices agricoles. Autre concept inédit, celui de Smartpost. C’est une entreprise sud-africaine qui a développé un produit permettant d’examiner le degré de précision des machines utilisées pour dépister la tuberculose ou encore à prévenir les éventuelles anomalies au niveau du diagnostic.
Marketplace :
Pensée comme un espace d’exposition dédié aux porteurs de projets innovants, la Market place a pour objectif de mettre en exergue le potentiel scientifique et technologique des jeunes entrepreneurs, organiser des rencontre B to B entre porteurs de projets, financiers et industriels, offrir aux start-up une visibilité nationale et continentale ou encore récompenser les projets innovants. Au programme, 3 distinctions: 50.000 DH pour la 1re place, 20.000 DH pour la 2e et 10.000 DH pour la 3ème place. S’y ajoutent un accompagnement et une formation pour les trois premiers. Parmi les lauréats, la plateforme de mise en relation entre étudiants et recruteurs, Stagiaire.ma ou encore Scorify, une solution permettant d’évaluer les compétences des candidats à l’embauche.